Comment une étiquette à manchon rétractable en PET a réussi les tests de recyclabilité

John Standish d'APR (à droite) a présenté à Scott Giffels de l'américain Fuji Seal une lettre confirmant la recyclabilité de l'étiquette RecShrink. | Photo publiée avec l'aimable autorisation d'APR

L'Association of Plastic Recyclers a confirmé qu'une étiquette à manchon rétractable cristallisable avec encre lavable répond aux critères de recyclabilité du groupe dans le flux de bouteilles en PET.

L'étiquette et l'encre proviennent de l'américain Fuji Seal, dont le siège est à Bardstown, dans le Kentucky, un fournisseur mondial d'étiquettes, d'équipements d'étiquetage et de pochettes. Le 6 septembre, APR a envoyé à American Fuji Seal une lettre confirmant que son étiquette RecShrink avec encre lavable répond aux critères d'orientation critiques d'APR.

Lors d'un webinaire en septembre expliquant l'innovation, Scott Giffels, responsable du développement des emballages chez American Fuji Seal, a reconnu que les étiquettes à manchon rétractable avaient "un œil au beurre noir parmi les recycleurs" car elles peuvent contaminer et agglomérer les flocons de RPET.

Le magazine Plastics Recycling Update s'est précédemment penché sur les problèmes que ces étiquettes peuvent causer et a expliqué les innovations en cours de développement pour résoudre ces problèmes. Par exemple, étant donné que le PETG, un matériau de manchon rétractable souvent utilisé, a un point de fusion inférieur à celui du PET, il peut fondre dans les sécheuses et provoquer l'agglutination des flocons. Les encres utilisées sur les étiquettes peuvent également décolorer les flocons de PET transparents.

"RecShrink est conçu avec un point de fusion plus élevé afin qu'il n'y ait pas d'agglutination dans les systèmes de séchage, ce qui ne diminue pas la qualité du RPET", a déclaré Giffels. "L'objectif est donc non seulement d'ajouter potentiellement un peu plus au rendement global, mais aussi de garder ce flux PET aussi propre que possible et de réduire la contamination par les manchons rétractables."

L'encre à solvant lavable se retire proprement du film pendant l'étape de lavage, a-t-il déclaré.

L'américain Fuji Seal a travaillé avec le laboratoire indépendant de R&D et de test Plastics Forming Enterprises (PFE) pour tester le recyclage du film. Selon la présentation de Giffels, le film était entièrement recouvert d'encre blanche avant que cette encre blanche ne soit entièrement imprimée avec des encres cyan, magenta, jaune et noire. Il comprenait également un vernis mat. Le film a ensuite été broyé en morceaux de trois huitièmes de pouce de taille, lavé, séché, pastillé et extrudé en plaques pour les tests.

La formule de lavage caustique chaude contenait de l'eau mélangée avec 0,3 % de tensioactif de marque Triton et 1 % d'hydroxyde de sodium. Le plastique a été fortement agité dans la solution à 190 degrés Fahrenheit pendant 15 minutes.

"La différence de densité entre [les particules d'encre] et l'eau est assez claire et celles-ci se déposent assez rapidement au fond", a déclaré Giffels.

Pendant le séchage et l'extrusion, le plastique est resté dans les tolérances d'APR pour l'agglutination, la chute de la viscosité intrinsèque (IV), la contre-pression, la couleur et le voile, selon la présentation de Giffels. Lors des tests de séchage, qui étaient à 410 degrés Fahrenheit, l'agglutination était inférieure à la spécification d'APR de 1 %. Au cours de plusieurs tests, l'agglutination n'a jamais dépassé 0,6%, a déclaré Giffels.

Les plaques étaient conformes aux spécifications d'APR pour la couleur et le voile. Il y avait même une diminution de la brume par rapport au plastique témoin, a-t-il noté.

En ce qui concerne l'application des étiquettes sur les bouteilles en PET, RecShrink est conçu pour être utilisé dans la même plage de température (158-212 degrés Fahrenheit) dans les tunnels de rétraction que les films PETG ou polyoléfine, a déclaré Giffels. American Fuji Film pense que le facteur de différenciation sur le marché est le facteur de retrait. Dans le sens transversal (la direction perpendiculaire à la majorité des molécules du film), il se rétracte jusqu'à 70 %. Dans le sens machine, le film minimise les problèmes de retrait "souriant" et "tirant vers le haut", a-t-il déclaré.

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